1. Voyage au Tibet
1.1 Le Mont Kailash
1.2 La rencontre d'un Ermite
1.3 Le Yidam, création mentale
1.4 Les diverses manifestations du Yidam
2. Expériences de désincarnation consciente du subconscient
2.1 La sortie hors du corps
2.2 Voyage dans le cosmos
2.3 Rencontre de troisième type
2.4 Voyage dans le temps
2.4.1 Le Big Bang
2.4.2 L'expansion de l'univers
2.4.2.1 L'élément feu et la
première période
2.4.2.2 L'élément feu + l'élément
air ou la deuxième période
2.4.2.3 Les éléments feu + air
+ eau ou la troisième période
2.4.2.4 Les éléments feu + air
+ eau + terre ou la quatrième période
2.5 Vision globale de l'univers, univers
fermés et parallèles
2.6 La rencontre du guide Vajrakilaya
Suite: deuxième partie: "j'ai quelque chose à vous dire": l'enseignement du guide (70 Ko)
Le cours (220 Ko)
Juillet 1985, la Chine s'ouvre enfin sur le monde et Terres d'Aventures en profite pour organiser un raid en 4X4 à travers le Tibet. La vente d'un petit studio près du parc des princes à Paris me permis par bonheur de m'inscrire au deuxième voyage. Je suivais depuis quatre ans les enseignements de mon maître Dzogchen et comptais bien découvrir ce fameux pays à résonance occulte. Heureux d'apprendre mon voyage, il me remit avant mon départ, une lettre d'introduction auprès d'un ermite de haut rang du Mont Kailash, dans le sud ouest du pays, un des anciens sanctuaires du bouddhisme tantrique. Il allait parait-il me donner les dernières nouvelles de la région. Je devais ensuite les rapporter auprès de mon maître. Dans ce pays, insignifiant sur le plan économique, grand par son étendue mais immense sur le plan métaphysique, la religion prime sur toute considération politique et le réseau d'information du pouvoir en exil n'est pas fait de professionnels du renseignement.
Les deux 4 x 4 et le camion d'assistance militaire chinoise, sécurité oblige, stoppèrent enfin et le Mont Kailash, lieu de pèlerinage pour les indiens et les tibétains détacha ses majestueux contours rouges pyramidaux, comme coupés au couteau sur le ciel d'un pur lapis-lazuli. Tant de légendes sont parties de cet endroit: le mont Kailash serait le mont Méru, le centre psychique de l'univers où résident des forces occultes colossales. Bien sûr, je n'en croyais rien, mon cartésianisme, pourtant ouvert par les années de méditation, et l'enseignement sur les pouvoirs de l'esprit, me l'interdisait encore. A quelques pas, sous une tente à l'étanchéité douteuse, se trouvait le bar-épicerie, le seul sans doute à plusieurs centaines de kilomètres à la ronde. Nous y entrâmes pour prendre un thé chaud et salé, agrémenté de quelques auréoles de beurre de yak. L'humidité était voisine de 0 % , il était donc important que le corps retienne l'eau, aussi, le breuvage peu ragoûtant nous aiderait pour cette partie du trek. A côté de nous, je fus stupéfait d'apercevoir un couple d'américains arrivés à vélos, ainsi qu'une équipe de spéléologues amateurs de sciences occultes, venus sérieusement pour ausculter les failles rocheuses, à la recherche d'une mythique rivière souterraine. Les sacs à dos furent chargés sur les yaks et l'escalade pédestre commença, pénible mais grandiose. Comme tout site sacré, le contournement se fait de la gauche vers la droite en une spirale ascendante. En fin d'après midi, j'avais effectué les trois quarts du circuit mais, en tête du groupe, la file s'étant allongée, je décidais de m'arrêter pour attendre.
Le temps passa, la nuit allait tomber. Un silence sublime me fit tendre l'oreille; c'est alors que j'entendis une cloche tinter au loin. "Sans doute une Gompa; peut-être pourrais-je y passer la nuit" me dis-je. N'arrivant toujours pas, vraisemblablement le groupe avait dû bivouaquer très en arrière. La décision fut donc prise et m'y dirigea à grands pas car, à 5000 mètres d'altitude, sans tente ni vêtements très chauds, la nuit serait plus que difficile à supporter. L'obscurité s'installait à une allure que je ne connaissais pas en Europe. Une faible lueur remplaçait maintenant le tintement de la cloche puis, soudain, cette injonction:
- "Venez." Ce commandement trancha sur le silence désertique et me fit sursauter. Septuagénaire, l'homme était grand mais se tenait voûté; ses yeux brillaient. Il semblait accablé par la maladie. Ses petits pas et ses jambes à moitié fléchies trahissaient les lésions irréparables laissées par la corde de méditation. L'endroit où nous étions n'était pas une Gompa mais un sobre ermitage ancré dans le rocher et impeccablement entretenu.
-" Vous avez médité ici cinq années et j'étais là." Une grotte semblable que je distinguais à peine, à trente mètres dans le même plis rocheux.
-" Avez-vous la lettre de Norbu? " Une telle suite de circonstances qui me semblaient uniquement dues au hasard n'en était donc pas? C'était lui le grand lama dont m'avait parlé mon maître! Je lui tendis la lettre précieusement gardée.
-" Entrez. Vous n'offusquerez pas ces lieux saints." Me dit-il en m'invitant à le suivre après s'être déchaussé; je fis de même. La pièce dans laquelle nous étions avait environ dix mètres carrés, le surplomb du rocher servait de toit et le sol de terre battue était agrémenté d'un mandala à huit directions peint de toutes les couleurs de l'arc-en-ciel. J'entrevoyais une seconde pièce. Près de l'entrée, dans une niche de la paroi prenait place un petit autel. Nous nous assoyions, lui en tailleur, moi sur une pierre, j'ai toujours eu du mal avec mes articulations.
-" Je le savais dit-il." Je m'aperçus soudain que je comprenais ce qu'il disait, ou plutôt, ce qu'il ne disait pas car ses lèvres, bien qu'entrouvertes, ne laissaient passer aucun son. La compréhension était directe, d'esprit à esprit et les pensées semblaient fuser de son coeur.
-" Oui, je le savais. La souplesse de votre nouveau corps ne vaut pas celle de l'ancien." Reprit-il. Ainsi donc nous nous étions connu dans une vie précédente. Je restais abasourdi par cette surprenante affirmation aussi bien que par la clarté et la puissance télépathique de cet homme, aussi, valait-il mieux ne pas avoir de pensées négatives car, à coup sûr, il les capterait me dis-je. En réponse il m'adressa un sourire entendu et continua:
- " Il y a bien longtemps que j'attends votre visite Neygro. Je dois vous passer le flambeau avant qu'il ne soit trop tard." La phrase énigmatique déversa en moi un flot d'adrénaline que j'eus du mal à maîtriser. De quel flambeau s'agissait-il? Trop tard pour quoi? Neygro? alors que pâle et les yeux bleus, je n'ai rien d'un black. Mon regard interrogateur et ma mine défaite le fit éclater de rire. Celui-là était bien réel, d'une profondeur digne d'un ténor qui tient longtemps sa note. L'effet d'entraînement me débrida un peu et le calme revint.
- "Venez" me dit-il en se levant péniblement. Je n'avais pas remarqué jusqu'alors, le fond de la grotte. Celle-ci tournait légèrement sur la droite et laissait maintenant découvrir une faille de cinquante centimètres de large et d'un mètre cinquante de haut par laquelle le lama s'engouffra. Je le suivis. Une faible clarté diffusait de la voûte. La salle attenante dans laquelle nous étions maintenant était la chambre. Une niche dans le rocher et une paillasse servaient de lit. A côté, dans un autre évidement, un second autel, sobre: une statue de Guru Rimpoché, un livre tibétain de prières en sanscrit, une lampe à huile allumée. Sur la paroi, une fresque dessinée représentait Dpal-chen-po, le Yidam Hérouka et dessous, son mantra. Le lama effectua le rituel d'ouverture du mudra, se dirigea vers la fresque et ouvrit un petit tabernacle encastré dans le rocher au niveau du coeur, en sortit une coupe et un "dorge"qui semblaient taillés dans un cristal bleuté légèrement lumineux où était gravé, comme avec un outil de feu, un mantra sanscrit. Il les épousseta méticuleusement puis reprit:
-" Mettons-nous en méditation sur le Yidam." Le calme s'installa, notre respiration devint plus faible pour devenir presque imperceptible, enfin, au bout de dix minutes, une sensation de quiétude active, chaude, m'inonda. Tenant le "dorge" de sa main droite qu'il mit bien haut, le lama prononça le mantra secret du Yidam. Un éclair aveuglant, un claquement effroyable. Il apparut.
Un corps immense brun rouge sombre, des yeux exorbités grands comme des tasses renversées. Des sifflements stridents déchiraient le silence de la méditation. Sa chevelure de feu était entourée d'un halo multicolore. Une spirale énergétique prenait naissance au sol, près de sa jambe gauche tendue, s'enracinait au périnée, s'enroulait ensuite autour de sa hanche droite alors que la partie qui pénétrait dans son corps, irradiait dans toute sa colonne vertébrale une puissante énergie dirigée vers le haut laquelle se ramifiait au nombril, au coeur, à la gorge, pour s'échapper ensuite vers son extérieur droit, en direction du ciel. Tout son corps semblait enflammé et une grande sphère d'arc-en-ciel irradiait de son coeur. Totalement subjugué par cette apparition, je n'eus cependant pas peur, en effet, la méditation que m'avait enseigné mon maître était bien celle du Yidam Vajrahérouka, en tous points semblable à cette manifestation.
1.4 LES DIVERSES MANIFESTATIONS DU YIDAM
Le lama reprit:
-" Cette créature est une création mentale faite d'énergie empruntée au rayonnements du cosmos. Ses yeux seront vos yeux, ses oreilles seront vos oreilles, ses pensées seront les vôtres. Prenez ceci et maîtrisez-là, sinon elle vous perdra." Il me remit la coupe et le dorge puis resta attentif aux manifestations.
-" Diminuez sa puissance." Je me mis donc à imaginer la taille et l'intensité des rayons de plus en plus faibles. La créature sembla s'éteindre un instant pour tout à coup s'enflammer de plus belle en faisant un bond. Je compris que ma concentration, distraite un instant, ne devait pas se relâcher d'une seconde, que d'elle dépendait en quelque sorte la télécommande de la créature énergétique. Le lama reprit:
- " Aucun lieu ne lui est inaccessible, fut-il sous terre, sous la mer, dans le vide interstellaire ou dans l'au-delà. Affranchi des contingences de temps et d'espace, votre subconscient ainsi projeté sera votre outil de travail pour faire évoluer ce qui peut l'être encore. A vous d'oeuvrer pour le bien de tous les êtres sensibles. Je ne veux pas dire pour le bien être matériel, ce qui serait en réalité un frein à la dernière touche d'évolution spirituelle de l'humanité. La destruction des valeurs d'attachement doit au contraire faire lâcher prise et les psychismes, libérés de cette force, s'envoleront vers des sommets jamais atteints." Puis, reprenant les objets sacrés, il décida de procéder pour le moment à la dissolution du Yidam lequel se désintégra en partant des extrémités pour aboutir en finale, à une intense concentration d'énergie au niveau du coeur. Le lama continua:
-" Son apparition dans le spectre visible n'est pas obligatoire et peut se faire dans l'invisible: les ondes hertziennes, l'infra-rouge, l'ultra-violet, la bande des rayons x ou des rayonnements ionisants. Les murs les plus épais ne résisteront pas à sa pénétration et n'empêcheront nullement sa manifestation à l'intérieur d'un bunker." Pour un tibétain, ermite qui plus est, je trouvais qu'il connaissait beaucoup de sujets relatifs à notre époque. Il reprit:
-" De même, projetez votre Yidam sur un lieu stratégique, vos yeux capteront ce qu'il voit, vos oreilles entendront ce qu'il entend, vous aurez ainsi accès à bon nombre de secrets sur la planète et dans les autres mondes. Lorsqu'un problème vous semblera crucial ou difficile à surmonter, n'hésitez pas à demander l'aide d'entités très évoluées." Le lama continua encore:
-" Restaurons-nous un peu mon jeune ami car à l'aube, nous demanderons ensemble à l'entité Vajrakilaya de venir en ce lieu, vous ferez ainsi sa connaissance." Le lama m'indiqua que l'entité en question saurait sûrement, dès qu'elle le pourrait, mettre fin à une guerre en préparation. Je lui demandais alors pourquoi ne pas étendre la demande à la libération de son propre pays de la tutelle chinoise. La réponse qu'il me fit me laissa perplexe.
-" Voyez-vous, il y a moins de 1400 ans, le fondateur de notre ordre Nyingmapa, le grand Padmasambhava, prédit dans le détail la destinée du Tibet, l'invasion chinoise, les exactions et affirma que de celle-ci s'ensuivrait la dissémination de l'enseignement du maître tantrique sur la planète, notamment en Occident. De ce malheur naîtrait un nouvel espoir. Nous sommes, avec d'autres, des maillons de cette chaîne ininterrompue du maintien des enseignements tantriques. Votre nom dans un lointain passé était: Samten Ling-pa Neygro." A l'aube effectivement, l'entité apparut et je lui fut présenté. L'impact que cette entrevue laissa dans ma mémoire n'est pas prêt de s'effacer!
2. EXPERIENCE DE DESINCARNATION CONSCIENTE DU SUBCONSCIENT
De retour en Europe, j'eus hâte de satisfaire ma curiosité sur le monde qui nous entoure, sur les différents endroits, parait-il secrets de notre vieille terre, de notre cosmos et, plus hardiment, sur les autres mondes, domaine des esprits évolués mais aussi, sous-évolués. Les descriptions que m'en avait donné la science et les religions, catholique puis bouddhiste, allaient-elles trouver un chemin concordant? J'en doutais un peu, sachant d'une part à quel point les scientifiques sont fermés à ce qu'ils ne comprennent pas, et que d'autre part, le bourrage de crâne des religieux sur la foi manquait de substance. Il fallait s'attendre à une remise en question générale de ma philosophie et des concepts acquis, mais j'y étais prêt et le plus tôt serait le mieux.
Dans ma pièce réservée, calme et faiblement éclairée
par la petite bougie, je m'assied sur le fauteuil confortable qui me sert
de coussin de méditation. Je me souviendrai toujours de l'affreux
craquement de mon genoux droit qui déclencha des gloussements hilares
de plusieurs minutes chez mes compagnons d'étude lorsque, au beau
milieu d'une méditation qui se voulait profonde, ne tenant plus la
position, je décidais enfin de me relever. Il fallut tout reprendre
à zéro et le lama me conseilla désormais d'utiliser
une chaise. Une heure du matin. Coupe merveilleuse en mains, la méditation
devient plus affirmée. Une douce chaleur annonciatrice d'une restructuration
énergétique de mon corps se fait sentir; soudain, au-dessus
de moi apparaît le Yidam vibrant d'énergie. Mentalement je
m'extrais de mon corps, sors par le haut de ma tête puis prends possession
de la créature mentale en m'y fondant totalement. Nos deux corps
énergétiques ne font plus qu'un, mes pensées dirigent
les siennes. Une chaleur intense mais agréable m'envahit. Les couleurs
que je perçois maintenant sont d'une clarté et d'une pureté
que je ne connaissais pas tout à l'heure. Une légèreté
et une agilité incroyable me permet de faire des bonds formidables
sans effort. Seule, la pensée suffit à accomplir mes déplacements.
Je suis maintenant au-dessus du toit de la maison et le franchissement de
cette barrière matérielle ne s'est pas fait sentir. A l'extérieur,
bien qu'en pleine nuit solaire, la luminosité ambiante est douce,
générale, sans ombre, comme émanant d'un champ de force
général. En face, sur la colline, les arbres et les rochers
de la falaise qui bordent la rivière, présentent des contrastes
accentués, comme une surbrillance vibrante. Je m'approche de l'eau
et, stationnant à une portée de main, j'examine. Aucun reflet
de mon image, la rivière semble presque transparente alors qu'habituellement
cette eau est trouble; j'aperçois le lit du fleuve sans difficulté.
Un vieux moteur hors-bord est là, une sorte d'épave et une
chaussure semblent dissimulés dans la vase, ma curiosité me
propulse involontairement dans la structure même de l'épave
pourtant recouverte par près d'un mètre d'alluvions. Dans
la vieille embarcation complètement pourrie, se trouve le squelette
d'un homme; c'est alors que défilent devant moi les événements
qui se sont produits quinze années auparavant, l'accident puis les
recherches menées sans résultat. Aucune peur vis à
vis de mon corps physique laissé en méditation ne m'anime,
cependant, par acquis de conscience, je décide d'aller voir l'allure
qu'il présente dans ces nouvelles conditions. Ma tête semble
figée, le teint: cadavérique, le pouls: insignifiant, la respiration
comme arrêtée, la température bien inférieure
à la normale. Je semble mort. Il me vient alors une idée,
si c'est cela la mort, alors pourquoi s'accrocher tant à la vie?
Pourquoi ne pas en finir tout de suite avec une condition de vivant bien
moins agréable que celle que je vis actuellement? Et si tout ce qu'on
m'avait raconté sur le soi-disant péché concernant
le suicide n'était qu'une foutaise? La rencontre que je fis par la
suite avec une entité très évoluée d'un autre
monde, me permit d'y voir plus clair. Cette faculté de me mouvoir
dans le temps comme dans l'espace, sans barrière apparente, sans
difficulté, sans être vu et à la rapidité de
la pensée, me suggéra d'étendre la prospection plus
loin, ainsi, progressivement, je pris un malin plaisir à étudier
de près, les bases militaires secrètes ainsi que les grandes
et les petites assemblées où se prennent les décisions
importantes tandis qu'attiré par la brillante énergie émanant
du monastère de Gand en Belgique je me reposais souvent, comme fasciné
par ce
lieu magique créé il y a 1350 ans. Plus haut, le système
solaire, incroyablement majestueux, laissait voir ses champs de forces qui
m'étaient jusqu'alors inconnus.
Filant comme un bolide toujours plus haut, la vision de la galaxie à
cette altitude devient grandiose. Une foule de questions n'ayant jamais
eu de réponse se posent à ma réflexion:
- Y a-t-il eu un architecte capable d'une si fantastique réalisation?
- Si oui, dans quel but? - Comment a débuté l'univers? - La
théorie du Big Bang est-elle exacte? - La théorie de l'expansion
de l'univers est-elle juste? - La théorie de l'univers fermé
est-elle réelle? - La théorie du chaos est-elle vraie? - Y
a-t-il des univers parallèles? - L'antimatière existe-t-elle?
- Y-a-t-il d'autres habitants que les terriens? - Qu'y-a-t-il après
la mort? - La réincarnation existe-t-elle vraiment? - Quel est le
devenir de l'humanité? L'avalanche de pensées me fait tourner
la tête, me propulse dans toutes les directions, me donne la nausée,
me déstabilise complètement et me ramène brutalement,
au point de départ, dans mon corps glacé.
J'ai compris la leçon. Ces problèmes dépassent mes capacités de compréhension. Comme suggéré par le grand lama, je devrai donc demander l'aide d'entités très évoluées si je veux une réponse à ces questions existentielles.
2.3 RENCONTRE DE TROISIEME TYPE
Le lendemain, remis de mes émotions, je décide de reprendre
l'expérience, avec cette fois, une sériassions des questions.
La première posée sera chronologique: - Comment a débuté
l'univers? - L'entité que je me propose de rencontrer pour répondre
à cette question sera: Vairochana, du niveau d'existence du Dharmakaya,
le plus élevé des niveaux, juste au-dessous de Dieu, m'a-t-on
appris. Je réfléchis un peu au manque d'humilité de
ce projet mais me dis qu'après tout, il doit être le mieux
placé pour y répondre et que, si ce qu'on m'a enseigné
est vrai, sa bonté sera au-delà de toute considération
intellectuelle, ce n'est donc pas le moment d'être modeste. La méditation
est profonde. La suggestion de la question à poser au guide à
rencontrer est imprimée dans mon subconscient. Le corps énergétique
d'emprunt du Yidam prend le relais de mon corps physique. Je me laisse porter
par le champ de pensée qui me propulse à une vitesse vertigineuse
vers la destination programmée et que j'espère correcte. Le
ciel, au-dessus de moi, est d'un bleu sombre profond. Un splendide rayon
bleu foncé étincelant me guide maintenant et échauffe
le centre énergétique de mon coeur. Une attraction merveilleuse
m'aspire vers le haut. Des radiations apparaissent puis, soudain, une silhouette
d'apparence humaine émerge de ce flot d'ondes. De couleur blanche,
l'entité émet une énergie très importante au
niveau de son coeur duquel se dégagent des rayons concentriques omnidirectionnels
d'un bleu transparent, comme une multitude de rayons de lumière cohérente
décrivant une sphère où les principaux axes de coordonnées,
dans les dix directions principales, sont accentués. La lumière
est si forte que j'ai du mal à en supporter l'intensité mais,
en même temps, une sorte de fascination me subjugue et
m'empêche tout réflexe de fuite.
-" Bonjour ami terrien." Sa main droite s'est levée, paume dirigée vers moi en un geste amical de bienvenue qui me rassure. Du centre de celle-ci, une source lumineuse jaillit, décrivant une arabesque qui ressemble à une roue dont les huit directions cardinales sont en surbrillance. Ce geste de la main qui m'accueille met également un frein à l'attraction qui allait me propulser directement au centre de son coeur, comme dans une grandiose cible, laquelle franchie, je le sens, n'aurait plus permis mon retour dans un corps dont pourtant, je me serais bien passé. Je ne sais trop comment répondre, j'improvise et salue en un geste équivalent pensant qu'ici ce doit être la manière habituelle.
-" Bonjour Ami Vairochana." Un sourire se dessine sur son visage radieux, c'est donc que je n'ai pas été incorrect. Ouf.
-" Quelles sont les nouvelles de la Terre?" La question semble superflue, il sait tout, je le sens, mais c'est plutôt une entrée en matière.
-" Pas brillantes. La vie est difficile chez nous. Il y a cinquante de nos années, une guerre a sévi sur toute notre planète; s'en est suivi un partage de celle-ci en deux camps: l'un basé sur le capital et le profit; l'autre, sur la privation des libertés. Chacun voulant imposer ses vues, une course à l'armement a commencé. La Terre regorge maintenant d'armes destructrices. Une nouvelle guerre est en préparation. Dans un autre domaine, les pauvres sont une majorité qui s'appauvrit de plus en plus tandis que les riches s'enrichissent encore; d'un côté: l'abondance, de l'autre: la misère. Bref, cela ne va pas bien."
-" Voyez Vajrakilaya du niveau du Samboghakaya; il est le plus à même de vous aider si vous lui en faites la demande. Vous m'avez posé une question relative à la naissance de l'univers, je crois?" J'avais complètement oublié l'objet de ma visite.
-" Détendez-vous. Laissez votre conscience libre de toute pensée. Je vais vous emmener à la source."
Dans l'espace vierge d'un bleu profond, un point minuscule d'une formidable concentration d'énergie émerge et se met en rotation sur lui-même. Dès cet instant, la dimension temps est crée. Sous l'effet de la force centrifuge, la particule élémentaire se scinde en deux particules identiques animées de spins contraires. La bipolarisation de l'univers est commencée. Ces deux particules sont elles-mêmes en rotation autour de l'axe principal et engendrent entre-elles une force électromotrice. Cette force électromotrice engendre à son tour un champ électromagnétique principal qui a pour effet la cohésion du noyau. A chaque rotation, correspond une accumulation de charges électrostatiques qui, passé un certain seuil, occasionne deux nouvelles divisions en émettant une lumière rouge cohérente dans une composante verticale dirigée vers le haut.
2.4.2 L'EXPANSION DE L'UNIVERS
2.4.2.1 L'ELEMENT FEU ET LA PREMIERE PERIODE
La force centrifuge qui découle de cette rotation engendre une spirale expansionniste qui grossit, tel l'embryon, dans la matrice du vide. Cette expansion durera jusqu'à la fin du paramètre temps. La composante verticale de la lumière ressemble désormais à une flamme d'un rouge transparent qui se termine en pointe sur l'axe de rotation. L'élément feu est créé, il restera seul en croissance, suivant une courbe qui rappelle le début d'un train d'ondes amorties. C'est le premier âge de l'univers.
2.4.2.2 L'ELEMENT FEU + L'ELEMENT AIR OU LA DEUXIEME PERIODE
La vitesse circonférencielle de la masse de feu en rotation a pour effet d'étirer de plus en plus sa périphérie vers l'extérieur. Les forces centrifuges, non compensées par des forces centripètes de même valeurs, occasionnent le transfert des particules en rotation autour du noyau central vers des niveaux plus éloignés, le spin des particules s'inverse tandis que les niveaux rendus libres, sont approvisionnés par d'autres corpuscules nouvellement scindées. La couleur engendrée par ce niveau énergétique est un pur vert ajouté au rouge. L'élément air, composante d'une force horizontale centrifuge dirigée vers l'extérieur est crée et coexiste avec l'élément précédent. C'est le deuxième âge de l'univers. Sa durée et l'amplitude de son niveau énergétique sont de moitié inférieures au premier.
2.4.2.3 LES ELEMENTS FEU + AIR + EAU OU LA TROISIEME PERIODE
La centrifugation continuant, les transferts de niveaux se poursuivent et se densifient. En résulte une composante verticale de force dirigée vers le bas, qui équilibre progressivement la force de l'élément feu. Une vapeur se forme et la couleur de ce niveau énergétique est d'un blanc pur. l'élément eau est formé. Suivant la loi du train d'ondes amorties, l'amplitude et la durée de ce niveau énergétique sont de moitié inférieures au précédent. C'est le troisième âge de l'univers.
2.4.2.4 LES ELEMENTS FEU + AIR + EAU + TERRE OU LA QUATRIEME PERIODE
En dernier, l'âge dans lequel nous sommes actuellement, voit apparaître la prépondérance des forces de cohésion de la matière dense. Les forces gravitationnelles qui découlent de la vitesse circonférencielle importante de l'univers, engendrent des éléments chimiques de plus en plus lourds. Le nombre d'électrons et les couches de niveaux énergétiques, orbites de gravitation des électrons des atomes composant les molécules chimiques s'accroissent, tandis que les transferts de couche à couche sont rendus plus faciles, notamment par des quanta d'énergie accessibles aux espèces vivantes. L'élément agrégat de la matière, parfois appelé éther chimique, parfois élément terre, est formé. Il durera jusqu'à la fin du paramètre temps. Sa durée et son amplitude énergétique suit la même loi que le précédent niveau, c'est à dire qu'il est deux fois plus faible. La couleur qu'il émet est un jaune pur à son début.
2.5 VISION GLOBALE DE L'UNIVERS, UNIVERS FERMES ET PARALLELES
L'ensemble que je contemple maintenant a la forme d'une immense sphère cosmique en rotation et en croissance à l'intérieur de laquelle flotte une multitude invraisemblable d'univers indépendants, identiques entre eux, faits à l'image de la sphère principale et entourés chacun d'une enveloppe qui semble étanche à la lumière. Seul, l'émergence d'un point lumineux situé à chaque pôle, permet d'entrevoir un faisceau de lignes de forces qui s'en échappe. Dans le plan de rotation, quatre rayons puissants marquent les quatre directions cardinales et se terminent par un arrondi rappelant le symbole du Dorge crucial. Au centre de cette sphère principale, tel l'arrangement moléculaire d'un cristal de soufre, je distingue un noyau octaédrique bipyramidal régulier qui pourrait être comparé à deux pyramides accolées entre-elles par leurs bases dont le plan de jonction passe par le plan équatorial de l'univers, les sommets affleurant l'extérieur à chaque pôle.
-" Glissons-nous à l'intérieur de celui-ci." me dit mon guide que, soit dit en passant, je ne remercierai jamais assez pour cette fantastique et incroyable balade aux fins fonds du cosmos. A l'intérieur, la densité des lignes de force alterne, passant d'un champ attracteur à un champ répulseur en une suite de deux fois sept couches, faisant au total, quatorze couches, en partant du noyau vers la périphérie, plus la couche externe opaque. Les couches ne sont pas régulières mais suivent la même loi que pour la formation du cosmos, elles sont denses et épaisses au centre, dans les proportions de deux sur un à chaque couche. A la périphérie, l'éjection centrifuge de matière dense forme un chapelet de galaxies qui épousent le même schéma directeur. Dans les parties où le champ est attractif, la matière peut s'agglomérer, tandis que l'antimatière réside dans le champ répulsif. Les deux forces sont les contreparties bipolaires et équilibrées ayant cours dans toute la création.
-" Ces champs de forces, et la création en général, ont été voulus afin de planter le décor permettant aux espèces en voie d'évolution de se parfaire, par elles-mêmes. Revenez une autre fois, nous en reparlerons, de même, je vous ferai visiter les autres planètes habitées ainsi que certains autres mondes. Pour le moment, rentrez chez vous. A la prochaine pleine lune, allez voir Vajrakilaya et soumettez-lui votre demande." Nous mettons cap au 360, latitude 0°, sur la balise jaune de notre univers, jusqu'où Vairochana, mon merveilleux guide, me raccompagne. Il me dit alors:
-"voyez ce faisceau bleu pâle, suivez-le, votre planète est au bout, vous ne pouvez vous perdre." La Terre, dans cette immensité, ne pouvait bien sûr pas être distinguée. Comprenant à quel point j'étais insignifiant, une grande humilité s'empara de moi. Je pris congé, remercia chaleureusement et promis de revenir prochainement pour parfaire ma connaissance. La simple pensée de mon corps qu'il fallait à nouveau endosser, me donna la chair de poule. Ah. Quelle merde !
2.6 LA RENCONTRE DU GUIDE VAJRAKILAYA
L'examen du théâtre qui deviendra plus tard celui de la guerre, précipita ma requête auprès de l'entité Vajrakilaya responsable de ces questions au niveau du Samboghakaya auprès de qui j'avais été introduit par mon ami moine tibétain. La méditation est lancée. La programmation par auto-suggestion de mon subconscient commence. Vingt minutes plus tard, l'entité apparaît: un corps immense bleu sombre. De sa bouche ouverte sort un grondement de tonnerre. Sa chevelure de feu est entourée d'un halo multicolore. Sa main droite tient un Dorge à neuf pointes d'où sortent des éclairs et un bruit de tonnerre. Dans la paume de sa main gauche: une masse de feu. De grandes ailes bleue-violettes semblent vibrer comme un rayonnement. Son troisième oeil central brille comme un diamant. Au centre de sa gorge, une source énergétique d'un rouge transparent lance des rayons de lumière cohérente. A l'emplacement de son coeur, une autre source lumineuse encore plus intense et plus belle, d'un bleu profond et splendide émet une multitude de rayons de lumière pure d'une puissance phénoménale et tellement beaux que j'ai beaucoup de mal à échapper à cette attraction. Il se tient debout sur une sorte de soleil. Tout son corps semble enflammé. Totalement subjugué, je n'ai cependant pas peur, nous nous connaissons déjà. Reprenant le même signe d'accueil que Vairochana, il s'adresse à moi en un puissant message télépathique:
-" Salut l'ami! Qu'est-ce-qui t'amène cette fois? "
-" Bonjour Vajrakilaya, nous avons un problème sur Terre. Vairochana m'a conseillé de vous voir à ce sujet. Une guerre est imminente. Pourriez-vous nous aider? "
- " Ah - Ah. Toujours pas sorti de la merde à ce que je vois. Nom de Dieu! Quand allez-vous cesser vos conneries à la fin? Vous savez que vous commencez à nous faire chier!" Ouaah. La conversation prend une allure que je n'avais pas prévue. J'ai envie de disparaître et tout laisser en plan.
-" Désolé de vous avoir ennuyé. Je pensais que... " J'esquisse un vague salut d'au-revoir et m'apprête à prendre congé.
-" Bon. Attends. Je ne peux rien refuser à mon pote Vairo. J'irai voir d'ici peu." Je me mis à imaginer ce qu'il aurait pu advenir si par mégarde je n'avais pas eu la bonne idée d'aller voir Vairochana en premier. Suivant sans doute le fil de mes pensées, il se fait soudain plus aimable.
-" Tu sais l'ami, faire le redresseur de tort est un travail ingrat. Je répugne à le faire lorsque ce n'est pas nécessaire, voilà pourquoi je suis irritable. Ne m'en veux pas. Je verrai ton problème mais je ne promets rien quand au résultat. Lorsqu'un chemin est erroné, il est parfois nécessaire d'en arriver là ." Sur cette explication peu rassurante, cette fois, je m'en vais.